vendredi 16 septembre 2016

Et si tu repartais avec ton bagage?


Dans chacune de nos relations, nous transportons un bagage. Celui-ci est composé bien sur, de nos anciennes relations, mais aussi de nos peurs, nos insécurités, nos heureux et mauvais souvenirs et de nos patterns. Nos vieilles bibittes qui sont encrassées et qui ne veulent pas décoller. Dans nos bagages, une partie de nous, mais aussi le miroir pour nous regarder ou simplement pour retourner contre les autres en guise de protection maladroite ou de projection mal placée.

Cette fin de semaine, je m’en vais à Toronto pour le travail. J’apporte dans ma petite valise : mon insécurité. Avec les derniers épisodes de l’homme, j’ai une boule dans le ventre qui n’attend qu’à exploser, un mélange de tristesse et de colère. Qu’est-ce qu’il va bien faire durant mon absence? Même si ce n'est que pour le travail, j’aimerais bien en profiter de ce petit laps de temps loin de Montréal. Je n’ai surtout pas envie de me ronger par en dedans. Dans mon bagage à main, je placerai mes peurs.

Il y a quelques années, je me suis fait ramasser par son miroir. J'ai reçu un procès verbal telle une gifle en plein visage. J’ai longtemps été hanter par cet épisode de ma vie en me disant en secret que je ne ferais pour rien au monde vivre une telle situation à mon pire ennemi. Avec du recul, ce procès ne  pouvait que lui être adressé. Comme un lâche, il a préféré s’en prendre à la personne qui l’aimait plus que tout, façon de se déresponsabiliser ou même de se remonter. Maintenant, ce souvenir amer est rangé au fond de mon bagage et refait surface occasionnellement quand je fouille dans mon sac. Non, je ne suis pas cassé, je suis forte. Personne ne mérite une claque de la sorte et ses insultes ne m’étaient pas adressées, car elles ne me correspondaient pas. J'ai beau me le répéter, la douleur est toujours aussi vive.

J’assume,  j'ai choisi cette situation. J’essaie de passer à autre chose avec cette personne qui m’a jadis brisé le cœur. De peine et de misère, je suis toujours en processus de coller les éclats de verre. Dans une relation, il n’y a pas de personne précise à qui est la faute. Nous sommes deux. J'aimerais tellement pouvoir être en mesure de reculer et d'effacer.

Parfois, dans mes reflections, j’ai l’occasion d’avoir son bagage sur mes épaules, ce qui je crois le rend probablement plus attrayant aux yeux d’autrui. Le mien est pourtant déjà assez lourd. C'est son pattern, son bagage, pas le mien.

Et si je te redonnais ton bagage? Je vendrais ma vie sur kijiji pour partir voir ailleurs si j’y suis

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire